Le 30 juillet 1996, un certain Yannick Garnier, 26 ans, se présente de lui-même au siège des Renseignements généraux d'Avignon[25],[26], et avoue être l'un des profanateurs, donnant des détails que seuls les enquêteurs connaissent. First name, last name, surname et nickname : difference ? Alors que l'époque est marquée par de multiples saillies antisémites de Jean-Marie Le Pen, qui suggère encore le 9 mai 1990 dans l'émission L'Heure de vérité que les Juifs ont trop de pouvoir dans la presse, « comme les Bretons dans la Marine ou les Corses dans les douanes »[12],[13], le Front national et son président sont montrés du doigt. Les reportages d’Antenne 2 rappellent la mémoire d’Auschwitz. Site officiel de la Ville de Carpentras. Mon humble avis, ce devrait être fait depuis longtemps» (Bernard Langlois, Politis, 17 mai 1990) ; « N’est-il pas temps d’interdire le Front national…? Elle occupe la une des journaux jusqu’au 16 mai suivant. De nombreuses personnalités politiques (entre autres Jack Lang, Jean-Claude Gaudin, Harlem Désir, Raymond Barre, Lionel Jospin, Pierre Mauroy et Georges Marchais) se rendent sur les lieux. Les profanations de cimetière marquent les esprits car elles enfreignent le respect et la paix dûs aux disparus. Je dénonce donc le racisme, l’antisémitisme, l’intolérance. Le double calvaire de Magdeleine Germon Par Michel Henry — 20 mars 1997 à 22:58. C'était pendant la nuit du 8 au 9 mai 1990. Carpentras profanation tombes. Comme des gens du Front national se sont aperçus qu'un certain nombre de lobbies juifs, comme celui de M. Kahn, leur ont fait une persécution systématique, ils ont l'impression d'en voir beaucoup, c'est vrai », « Le 11 novembre 1991, alors qu'il avait organisé une manifestation à Carpentras, le leader du FN avait exigé «des excuses d'Etat» en réponse aux «mensonges d'Etat». L’indignation est générale, et les témoignages de solidarité à l’égard des concitoyens juifs se multiplient. Un mat de parasol (accessoire qui sert à marquer les futures tombes) est retrouvé sous le corps, comme glissé entre ses jambes : on parle d'un « simulacre d'empalement », mais l'examen anal effectué par les deux médecins légistes révèle qu'il ne porte aucune trace du manche de parasol[3]. Carpentras devient un souvenir traumatique utilisé dans le storytelling du parti. Un des responsables de la profanation de Carpentras, le militant nationaliste et skinhead Yannick Garnier, se dénonce finalement en juillet 1996. Le nombre d’actes antisémites, en diminution dans les années 1990 (de 372 actes recensés en 1990 à 60 en 1999), augmente après le déclenchement de la deuxième Intifida en 2000. La loi Gayssot du 13 juillet 1990 est élaborée dans le contexte politique marqué par cette profanation[32]. Des legionnaires revendiquent dans une lettre adressée au procureur de la République, les actes commis en mai 1990. A Carpentras, dans le Vaucluse, des inconnus ont profané le cimietière juif. Le Front national est alors en pleine ascension électorale. La profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990 suscite une très vive émotion dans toute la France. Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, 34 sépultures du petit cimetière juif de Carpentras sont profanées, dans cette ville où vit une communauté juive qui date de l'époque des \"juifs du Pape\". Paul Yonnet, La Machine Carpentras, revue Le Débat (article d’avril 1990 qui a suscité de nombreuses réactions), Nonna Mayer, Carpentras, Machine arrière, revue Commentaire (janvier 1991), Floriane Schneider, Carpentras, 10-15 mai 1990, polysémie d’une profanation, revue Le Temps des médias (janvier 2006), Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Ce mécanisme est manifeste dans les médias. Plus de trente tombes ont été saccagées et le corps d'une octagénaire a été exhumé. La profanation du cimetière juif de Carpentras. Jean-Marie Le Pen évoque quant à lui la possibilité d’une mise en scène du service d’action civique (SAC), pourtant dissous huit ans plus tôt, et celle d’une manipulation de Pierre Joxe qui se serait « arrangé pour que tous les indices qui existaient soient détruits le premier jour »[13]. La profanation de Carpentras. On doit se taire et méditer, mais lorsque les criminels sont connus, on doit les dénoncer, nous les connaissons. A Carpentras, dans le Vaucluse, des inconnus ont profané le cimietière juif. Surtout, il profite au FN, qui se sert de l’accusation de sa responsabilité, non-fondée sur des preuves, comme une arme politique. Le Premier ministre Michel Rocard assiste à l’office de Shabbat à la Synagogue de la rue des Victoires. Ses aveux confirment qu'il s'agissait bien d'un acte antisémite scrupuleusement préparé par des néonazis. Le procès des profanateurs du cimetière juif de Carpentras. 1:40. date anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Des tombes juives vandalisées » « La profanation de Carpentras a été longuement préméditée » Article publié le 7 août 1996 dans L'Humanité. Le 10 mai, la France se souviendra de la tristement célèbre profanation du cimetière israélite de Carpentras (Vaucluse) survenue il y a vingt-cinq ans. Jean-Claude Gos a été tué le 23 décembre 1993 à moto sur une route de la grande banlieue d'Avignon, par une voiture dont le conducteur (Rachid Belkir, 36 ans) sera retrouvé mort en 1995, tué de deux balles dans le torse et plongé dans le Rhône (probablement victime d'un règlement de comptes, l'homme étant connu des services de police pour ses liens supposés avec des trafiquants de drogue)[28], deux lourdes pierres attachées aux pieds[29],[30]. Ainsi, le jour de la découverte macabre, le ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, interrompt sa visite à Nîmes pour se rendre sur place avec le préfet du Vaucluse. Jean-Louis Comolli, Les mercredis de l'Histoire : "Jeux de rôles à Carpentras" (1998) : Dossier de presse; Christophe Hondelatte, Faites entrer l'accusé (08.01.2006), "Les Profanateurs du cimetière de Carpentras" Archives sur le site de … Une des conséquences de cette affaire est la stigmatisation du jeu de rôle, durablement étiqueté comme rassemblement de profanateurs, de casseurs, de satanistes et autres profils à tendance morbide. Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, à Carpentras où vit une communauté juive qui date de l'époque des « juifs du Pape », 34 sépultures juives sont profanées : stèles renversées et brisées, sans inscriptions antisémites. Le soir du 9 mai, Jean-Marie Le Pen est à la télévision dans l'émission L'Heure de vérité. 8:03. LE dossier sur la profanation du cimetière juif de Carpentras, en mai 1990, change de main. Il est le troisième parti aux élections législatives de 1993, et Jean-Marie Le Pen obtient le solide score de 15% aux présidentielles de 1995. video 10 mai 1990 1192 vues 02min 00s. « L’effet Carpentras », c’est-à-dire l’acuité publique du sentiment antiraciste et la vindicte à l’égard du FN, fait néanmoins, par la suite, « machine arrière », selon le titre d’un article de Nonna Mayer. Cet agent de sécurité à Nîmes dit ressentir le besoin de se libérer de ce secret pour changer de vie alors qu'il est au bout du rouleau, au chômage et sur le point d'être expulsé, croyant sans doute avec ses aveux obtenir l'aide des RG, service disposant de précieuses relations, dans sa recherche d'emploi[7]. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Suppression; Neutralité; Droit d'auteur; Article de qualité; Bon article; Lumière sur; À faire; Archives En plus du succès électoral du FN, et des déclarations de Jean-Marie Le Pen, un certain nombre de circonstances avaient rendues l’opinion sensible à une résurgence du souvenir de la Shoah. La profanation de Carpentras. Le 10 mai 1990, deux femmes venues se recueillir dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse),l’un des plus vieux d’Europe occidentale, découvrent une profanation. Après sa visite au cimetière de Carpentras, Pierre Joxe, dans une déclaration au journal La Croix, qualifiait l’acte d’antisémite et désignait, implicitement, des coupables : Lorsque l’horreur est indicible, on ne doit rien dire. Le 10 mai 1990, deux femmes venues se recueillir dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse), l’un des plus vieux d’Europe occidentale, découvrent une profanation. Certains à sa droite ont traduit qu’il y a trop de Juifs dans les cimetières[14] ». L’acte, dont le caractère antisémite semble alors évident, bien que les responsables et leurs motivations soient encore inconnus, provoque une immense émotion populaire. : 04 90 63 07 22. La profanation du cimetière juif de Carpentras Dès le 10 mai 1990, la macabre profanation de tombes juives à Carpentras réunit l’ensemble de la classe politique contre le Front National. Cimetière juif Carpentras. Ce souvenir éveillé, la profanation se transforme en affaire. ». Dans les jours qui suivent la profanation, deux membres du Parti nationaliste français et européen sont arrêtés, mais rapidement relâchés en l'absence de preuve les incriminant. INA. Il suscite une attention médiatique qui donne un large écho à des déclarations de son leader, Jean-Marie Le Pen, qui font scandale et qui avaient, vraisemblablement, armé le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale contre lui. La veille de la découverte la profanation, le soir du 9 mai 1990, dans l’émission L’Heure de vérité, Jean-Marie Le Pen a répondu à un journaliste que « les Juifs ont beaucoup de pouvoir dans la presse comme les Bretons dans la Marine ou les Corses dans les douanes ». Le ministre de l'Intérieur, Pierre Joxe, se trouvant en visite officielle à Nîmes, se rend le jour même à Carpentras en hélicoptère, accompagné de journalistes[5], et dénonce à la sortie de la synagogue « le racisme, l'antisémitisme et l'intolérance », tout en pointant du doigt Jean-Marie Le Pen qui, « comme tous ceux qui expriment leur antisémitisme de façon explicite depuis des dizaines d'années […], est un des responsables, non pas des actes de Carpentras, mais de tout ce qui a été inspiré par la haine raciste »[6]. Yves Bertrand, directeur des RG de 1992 à 2003 affirme dans son livre Je ne sais rien… mais je dirai (presque) tout, paru en octobre 2007, que la manifestation à Paris devait au départ se dérouler autour de la Grande synagogue de Paris. Le 10 mai 1990, deux femmes venues se recueillir dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse), L’acte, dont le caractère antisémite semble alors évident, bien que les responsables et leurs motivations soient encore inconnus, provoque, Ainsi, le jour de la découverte macabre, le ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, interrompt sa visite à Nîmes pour se rendre sur place avec le préfet du Vaucluse. François Mitterrand rend visite, le soir, au grand-rabbin de France. Par Virginie Ikky, Le 9 avril 2014 . Bas-Rhin : Christophe Castaner annonce des mesures après la profanation d’un cimetière juif. Après sa visite au cimetière de Carpentras, Lorsque l’horreur est indicible, on ne doit rien dire. Le président François Mitterrand participe à l'une d'entre elles à Paris. On doit se taire et méditer, mais. Soumise à une intense pression, la juge d'instruction Sylvie Mottes est dessaisie de l'affaire, qui est transférée au tribunal de Marseille[8]. Il est immédiatement re… Le corps d’un octogénaire inhumé quelques jours auparavant a été déterré et exhibé à la vue des visiteurs dans un simulacre d’empalement. Mis à jour 08/12/2020. Résumé de la rubrique. Christian Lehmann, Tant pis pour le Sud, ed Médium : cet ouvrage décrit une histoire de fiction basée entièrement sur l'affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras, dénonçant le coup accusé par les jeux de rôle dans cette affaire.