Elle a aidé le Brésil à traverser la crise financière. Au contraire, au Brésil, la montée en puissance des politiques dâagriculture familiale va de pair avec la réduction des ressources pour les politiques de réforme agraire et foncière. En France, on se souvient des poulets brésiliens qui concurrençaient les poulets produits en Bretagne. Il est, depuis l'arrivée des Portugais, l'un des principaux moteurs de la dynamique des espaces ruraux brésiliens, des zones périurbaines à la pointe avancée des fronts pionniers. Pointeur .kmz sur l'image Google Earth de Cristalina (17° 6'24.80"S / 47°36'6.82"O)
De multiples changements sont donc à l'œuvre et ils transforment profondément le monde rural. Des terres, mises en jachère, sont mobilisables aux États-Unis et dans l'Union européenne mais dans des proportions limitées. L'image en plus haute définition (471 Ko). 2 / Pourquoi peut-on parler de déserts verts au Brésil ? Mais ce secteur peut poser problème. Pointeur .kmz sur l'image Google Earth de Tamarana (23°49'12.58"S / 51° 9'15.59"O), Questions foncières et politiques de réforme agraire au Brésil (Ludivine Eloy, Jean-Philippe Tonneau, Pablo Sidersky ), La réforme agraire dans la Pampa : l'exemple du Rio Grande do Sul (Cécile Follet). Le partage des tâches et des cultures entre paysannerie et agrobusiness joue à plein, la première fournissant l'essentiel de l'alimentation du pays, le second des produits d'exportation, et des "spécialités" régionales apparaissent nettement. - plus au nord et au nord-est (mais aussi, dans une moindre mesure, dans le Sud), des régions où la population agricole est nombreuse mais qui sont largement tournées vers l'autoconsommation et encore mal intégrées dans les circuits commerciaux. Elle a longtemps été la base économique et sociale principale de la région depuis le XVIe siècle, sous la forme de plantations solidement contrôlées par les oligarchies locales. Le Brésil est, depuis 2005, le premier exportateur mondial de viande bovine et se situe au 2e rang mondial pour le cheptel bovin (tonnage et/ou valeur), derrière l'Inde dont les vaches ont un tout autre statut et un tout autre rôle. Enfin, le faible niveau du réal, la monnaie brésilienne, a considérablement a dopé les exportations. Sur la carte, localisez en rouge le Brésil. Pourtant, les spécialistes sont plus nuancés et font remarquer la coexistence de situations agricoles fortement contrastées au sein de cet État. Ces déplacements, sur des centaines de kilomètres, illustrent les mobilités de la carte agricole du Brésil, perpétuellement remise en question au gré des mouvements migratoires et des sollicitations des marchés mondiaux [3]. La Nélore a comme origine le bovin indien Ongole de type zébu que le Brésil a commencé à acheter en Inde dans les années 1920. Au Brésil, la race est devenue connue sous le nom de Nélore, d'après la région de Nellore, faisant partie aujourd'hui de l'Andhra Pradesh, en Inde. Les OGM sont très répandus au Brésil, les pesticides aussi. Le Brésil accueille la coupe du monde de football du 12 juin au 13 juillet 2014. Le Brésil, c'est 15 fois la superficie de la France. Le Brésil est passé d'un statut d'agriculture de pays pauvre à celui de mastodonte de l'exportation. On les appelle les Fazenda, consacrées à une culture unique dédiée à l'exportation. Les rampes ont un rayon de 400 ou 800 mètres, ce qui permet d'arroser 50 ou 200 hectares. Quels sont les différents types dâagricultures au Brésil ? Les ressources naturelles du Brésil, sa superficie, ses conditions climatiques et ses efforts menés en matière de modernisation en font un des tous premiers producteurs agricoles au monde. L'image en plus haute définition (350 Ko), Pointeur .kmz sur l'image Google Earth d'Ourilândia do Norte (6°45'23.18"S / 51°4'18.97"O). La race s'est adaptée en Amérique latine et, vers 1950, l'Argentine a lancé son propre programme de sélection pour la race "Nelore Argentino". Les inégalités et les tensions sont fortes au Brésil entre ces deux types dâagricultures (4/5 des exploitants occupent 1/3 des terres). Cette progression s'est faite par la mise en culture des cerrados du Mato Grosso, du Goiás et de l'ouest de Bahia, alors que dans les "vieilles" régions de production (celles des années 1970) du Sud il était concurrencé par d'autres productions. (docs. indiquez quel type dâagri ulture est pratiquée. Et dans certains Etats comme le Mato Grosso au centre du pays, il n'y a pas d'hivers. Après 1984, une autre étape importante a consisté en la création de lâInstitut Cet État du Rondônia est un bon exemple des résultats de l'avance du front pionnier. Ces exploitations agricoles consacrées à l'élevage bovin sont parmi les plus grandes de tout le pays, cette région, conquise dans les trente dernières années sur les savanes arborées des cerrados, a été organisée par et autour de la grande propriété. Au Brésil on ne recense pas moins de quatre millions de familles de paysans sans terre, occupant illégalement des terres ou campant sur le bord de la route. Les repas scolaires en Grande-Bretagne, C'est comment ailleurs ? Ces tensions peuvent sembler étranges dans un pays où tant d'espace est disponible, où l'agriculture et l'élevage n'ont en moyenne occupé que 41% du territoire national, dont moins de 7% sont effectivement cultivés. tandis quâau Brésil les principes de lâagro-écologie sont plus anciens et ont inspiré un modèle spécifique dâaquaculture dâétang Modelo Alto Vale de Itajai de Piscicultura Integrada (Mavipi), pratiqué dans un des sites étudiés. Sans chercher la cause de cette différence – de méthodologie, très probablement – et en se rappelant que l'IBGE avertit que ces données provisoires "podem sofrer alterações quando da divulgação definitiva" ("peuvent être modifiées lors de leur divulgation définitive"), on se bornera à constater que plus de 26 millions de ces bovins fantômes se situent en Amazonie et dans le Centre-Ouest. A- Elevage de porcs en Bretagne â Ce défi a-t-il été relevé (doc. La répartition des bovins est totalement différente de celle des petits animaux : sa concentration majeure se situe dans le Mato Grosso, le Mato Grosso do Sul et le Goiás, avec des prolongements vers le Pará et le Tocantins.
Pour les moutons, une deuxième région apparaît (c'est même la principale pour ce qui est de la valeur de la production), l'extrême Sud du pays, à la frontière de l'Uruguay, une région qui s'assimile déjà à la Pampa et où l'élevage extensif des moutons trouve bien sa place. 2. En effet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Vaste domaine agricole au Brésil.Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Le groupe méridional correspondant à des régions colonisées par des immigrants d'origine allemande, il n'est donc pas surprenant de trouver un important élevage de porcs dans cette région étant donné les héritages culturels de cette immigration. Comparez les deux grands types dâexploitation existant au Brésil en complétant le tableau suivant : nombre surface taille Type dâagriculture (carte) Localisation (carte) Petites exploi-tations Grandes exploi-tations La déforestation au profit de la culture du soja en Amazonie 5 3. La géographie agricole du Brésil en sort profondément changée ainsi que la place de l'agriculture dans le système économique. Le Brésil est un pays immense (8,5 millions de km2) dont on vante souvent l'impressionnante réussite agricole. Les exportations ont été multipliées par six depuis l'an 2000. Comment les Brésiliens ont-ils augmenté leurs productions agricoles ? Pour les porcs (et les volailles) deux répartition apparaissent également : quelques points du Nordeste en particulier le Maranhão et l'agreste (voir le glossaire), et surtout une zone qui englobe l'ouest du Paraná, du Santa Catarina et le nord du Rio Grande do Sul. Cliché : Hervé Théry,
Certes, tout le territoire n'est pas actuellement disponible pour l'agriculture, des aménagements coûteux seraient nécessaires pour l'ouvrir tout entier (à supposer que ce soit souhaitable), mais aucune partie du territoire brésilien n'est inutilisable pour l'agriculture [5]. Habiter les grandes plaines aux Etats-Unis. La lutte contre le Sida en Afrique du Sud, C'est comment ailleurs ? On trouve au Brésil à peu près toute la gamme des produits agricoles mondiaux. Pointeur .kmz sur l'image Google Earth de Campinaçu (13°44'4.00"S / 48°42'9.12"O), Commentaire du document ci-contre :
Si l'on s'intéresse à la croissance du cheptel dans les dix ans qui séparent le recensement de 2006 du précédent, on voit bien (carte de synthèse statistique ci-dessus à droite) à quel point c'est le nord qui la concentre (à l'exception de l'île de Marajó) alors que les déprises concernent principalement le Sudeste, et tout particulièrement l'État de São Paulo. Les principaux produits sont le soja, le maïs, le blé, la viande, la lain⦠Le café, naguère produit principalement dans l'État de São Paulo et le Nord du Paraná, a désormais son centre de gravité dans le Sud du Minas Gerais, et des pôles secondaires dans l'Espírito Santo, le Rondônia et la Bahia. Des productions agricoles différenciées. Aujourdâhui, lâagriculture est le premier poste d'exportation du Brésil, la principale source de devises. De 1973 à 1995, trois autres rencontres ont également été organisées avec les mêmes objectifs. Développement, Ecole Nationale dâAgriculture de Meknès ; 3 CIRAD, UMR G-Eau . Pointeur .kmz sur l'image Google Earth de São João d'Aliança (14°46'3.11"S / 47°22'36.90"O ). Canne à sucre, oranges, café et soja sont les grandes cultures commerciales du Brésil dont il occupe les tout premiers rangs mondiaux, en valeur comme en tonnage (voir les autres articles du dossier). Dans trois des quatre cas, la production se partage entre deux régions principales, l'ancienne et la nouvelle. Cliché : Hervé Théry, Campinaçu (Goiás), 2004. Un groupe de paysans installés sur une terre expropriée par l'Institut nationale de Colonisation et Réforme agraire (INCRA) discute la répartition des lots entre les familles. ⢠Au Brésil, l'arc de la déforestation de l'Amazonie s'étend du nord du Rondônia à l'embouchure de l'Amazone. 1er exportateur mondial de soja, de viande bovine et de volailles - enfin des zones pionnières, encore en cours d'incorporation au territoire national puisque le Brésil a le privilège d'avoir encore de vastes espaces disponibles. Dans trois des quatre cas, la production se partage entre deux régions principales, l'ancienne et la nouvelle. (docs. La sécurité alimentaire du Brésil est-elle atteinte ? D'après un rapport de la FAO et de l'OCDE, le Brésil peut devenir rapidement le premier fournisseur de produits agricoles au monde, devant les Etats-Unis.
Traduction : je vends une terre pour planter du soja, localisée à 20 km de Campos Lindos, superficie 25 500 hectares, tel 934 1362 Nelson. Pour les chèvres, la région principale est le Nordeste à la fois à cause de son climat semi-aride et parce que ces animaux s'y intègrent bien dans l'économie des petites exploitations, nombreuses dans cette région. Le Brésil ne produisait pratiquement pas de soja avant les années 1970, il est aujourd'hui le second producteur de graines, le premier exportateur mondial de tourteaux, et l'un des tout premiers pour l'huile. L'arrivée au Brésil des premiers bovins importés d'Inde, vue par le peintre Calmon Barreto (Musée d'Araxa). Le roi du Portugal, fuyant Napoléon, se réfugie à Rio en 1808 et ouvre aussitôt les ports brésiliens au commerce extérieur. et Fernandes, B.M. Les cartes ci-dessous montrent bien la progression des bovins dans le Centre-Ouest et en Amazonie, le front de l'élevage a désormais franchi les limites des cerrados et avance de plus en plus dans la forêt amazonienne. Ironiquement, tandis que l'Ongole s'établissait avec succès dans plusieurs pays en Amérique du Nord et du Sud, aux Caraïbes, en Asie du Sud-Est et en Australie, sa population a subi un énorme déclin dans sa région d'origine, la partie côtière de l'Andhra Pradesh et est de moins bonne qualité que la population du Brésil. Théry H. - "La vague déferlante du soja brésilien", Perspectives agricoles de l'Ocde et de la FAO, 2008 - 2017, Le Mouvement des travailleurs sans terre (. Grégoire E. et Théry H. - "L'ogre et le petit Poucet". 6 p. 256, 8 et 9 p. 257) ? L'une et l'autre zones correspondent aux régions du Brésil où se concentre la petite propriété paysanne dont le fonctionnement est relativement proche de ceux de l'agriculture familiale européenne, associant un peu d'élevage à l'agriculture, ce que ne font nullement les grandes exploitations. De ces contrastes et de leurs combinaisons ressort une opposition marquée entre des systèmes économiques et régionaux très différents, dont les performances économiques et sociales sont on ne peut plus inégales. Aujourd'hui, sa population est passée à plus d'un million et demi. Les fazendas sont souvent responsables de la déforestation, en Amazonie. L'Afrique, avec près de 210 millions d'ha cultivés, sur un potentiel d'1 milliard environ, a des réserves considérables mais aussi des obstables qui seront longs à surmonter : capitaux, intrants, formation, mesures de conservation des sols et mobilisation des ressources (eau), logistiques. Avec tout ça, la productivité a grimpé en flèche. Ces performances sâexpliquent dâabord par la géographie du pays. Des taxes sont tombées et les produits agricoles brésiliens en ont profité. Les réserves de terres potentiellement cultivables sont importantes en Amérique du Sud (Brésil et Argentine) mais les problèmes logistiques freinent leur mise en valeur. Mais leur développement même peut menacer l'équilibre de l'ensemble du système : trop miser sur les exportations pourrait compromettre la sécurité alimentaire, trop "rationaliser" transforme la libération de main d'œuvre en exode rural massif, ce qui aggrave les problèmes urbains. Lors de sa création, en 1943, il ne compte que 21 000 habitants. En plus, il y a 230 millions d'hectares de pâturages. Mais cela ne va pas sans des tensions et des conflits, qui entraînent tous les ans des centaines de morts.
1. Pour les personnes initiées à lâagriculture syntropique, cette vision des choses ne va pas sans rappeler les principes évoqués par Ernst Gotsch, fondateur de ce type dâagriculture. Câest lâune des bases de cette puissance émergente qui tente de sortir de son statut de SUD. Plusieurs systèmes coexistent en fait tant bien que mal dans l'espace rural du pays : - d'un côté des formes nouvelles d'organisation de la production agropastorale modernes, intégrées à un puissant complexe agro-industriel et bien reliées aux autres formes de production, de circulation et de consommation, mais qui emploient peu de main d'œuvre par rapport à leur production et à leur capital investi. La surface cultivée au Brésil est de 57 millions d'hectares, soit deux fois plus que la France. Le Mouvement des sans-terre (MST) a planté au bord de la route 19 troncs calcinés, surmontés du
Et puis, si le Brésil exporte et nourrit des centaines de millions de personnes dans le monde, sept millions de Brésiliens souffrent encore de la faim, malgré les progrès accomplis par les actions gouvernementales. La diversité des climats et des écosystèmes offre une vaste gamme de possibilités, la réactivité des producteurs permet des mobilités de grande ampleur, sur des centaines ou des milliers de kilomètres. _ Le Brésil comporte deux types dâagricultures : lâagriculture vivrière destinée à nourrir la famille et lâ agriculture productiviste. le Brésil, succès et revers de l'agriculture productiviste - ppt video . L'agriculture et l'élevage gardent donc une place importante dans l'économie brésilienne : générateurs de devises indispensables à l'équilibre des comptes nationaux, pourvoyeurs d'aliments bon marché et de main-d'œuvre avide de travailler, ils donnent aux autres secteurs les moyens de maintenir les salaires au plus bas. L'agriculture productiviste est un type d'agriculture qui vise l'augmentation des rendements en Une agriculture fortement intégrée à la mondialisation. professeur invité à l'Universidade de São Paulo (USP), Chaire Pierre Monbeig
Les risques globaux dâune gestion minière des ressources naturelles y sont clairs et de grande ampleur : perte de biodiversité, augmentation des émissions de gaz à effets de serre (GES), changements climatiques⦠Mais le poids économique des secteurs agricoles et énergétiques lâest tou⦠Commission pastorale de la Terre (Comissão Pastoral da Terra / CPT), secrétariat national . Cliché : Hervé Théry, pris dans un restaurant pour routiers au bord de la Brasília-Belém (BR-153) à Miranorte (2007). Et puis, l'agriculture a été dérégulée pour devenir très libérale. Pointeur .kmz sur l'image Google Earth d'Eldorado de Carajás (6° 6'7.66"S /49°21'13.55"O), Cliché : Hervé Théry, Eldorado de Carajás (Pará), 2007. Ce monument rappelle le massacre de 19 paysans sans terre le 17 avril 1996. Le monde rural brésilien est donc à la fois en pleine évolution et marqué par de très fortes disparités, dans tous les domaines : les tailles des exploitations, la valeur de leur production, leurs spécialisations. Forcément il y a de la place pour travailler la terre. I. Une fracture entre deux mondes agricoles. On assiste donc à la progression de véritables fronts pionniers, sans équivalent dans le monde (à part certaines régions d'Indonésie ou de Malaisie), qui rappellent ceux des États-Unis au XIXe siècle ou, plus près dans le temps et dans l'espace, ceux du café dans les États de São Paulo et du Paraná dans les années 1930 et 1940, magnifiquement analysés par Pierre Monbeig (figure ci-dessous). Les oranges sont présentes presque partout, pour la consommation locale, mais deux points de concentration apparaissent : les pôles spécialisés de Bahia et de São Paulo, grâce auxquels le Brésil produit 80% du concentré de jus d'orange commercialisé dans le monde. Hervé Théry, directeur de recherche au CNRS-Credal,
En Amazonie, le réflexe de cette politique-là, c'est l'élevage, c'est l'exploitation des bois, en grande partie illégale et plus récemment le soja. Si elle nâest à lâorigine que de 38 % de la valeur de la production agricole nationale, elle fournit en revanche 70 % de la consommation du pays. Elle s'étend aujourd'hui (en 1981) sur plus de 8 millions d'hectares, soit près de 16 %de terres labourables disponibles au Brésil. Le «boom» du soja au brésil : la constitution d'un «complexe national dependant» La culture du soja occupait autour de 200.000 hectares en 1960, et moins de deux millions d'hectares en 1970. Mais malgré cette disponibilité les conflits existent pourtant, à cause d'une situation agraire tendue, les terres – en particulier les meilleures terres – étant souvent accaparées par des propriétaires négligents ou absentéistes, à proximité immédiate de paysans sans terres ou ne disposant pas d'une superficie et de capitaux suffisants. Au Brésil, des défrichements pour augmenter les terres agricoles sur les fronts pionniers, notamment dans la forêt amazonienne. Les produits brésiliens sont vendus en Chine et dans les pays asiatiques en général, dans la région pacifique, aux Etats-Unis, en Russie, en Arabie saoudite et en Europe. Donc il existe un système de double récolte qui permet d'enchainer culture de soja, puis culture du maïs. En rubrique "savoir faire" (P. Gautreau, S. Tabarly) : Identifier et analyser les marqueurs spatiaux des fronts pionniers brésiliens. Les maxi retraites chapeau aux Ãtats-Unis. Quel type dâagriculture illustre la ⦠[4] La notion d''anthropisation, qui signifie simplement "transformé par l'action humaine", est un euphémisme choisi par l'Institut brésilien de Géographie et Statistique (IBGE) pour signifier ni "mis en valeur", ni "dévasté". Eric Sabourin, « Analyse socio-historique de la politique dâagriculture familiale au Brésil », Brésil(s) [En ligne], 13 | 2018, mis en ligne le 31 mai 2018, consulté le 09 juin 2018. Ces cultures irrigués (en général des fourrages ou des haricots) se distinguent des champs de soja voisins, non irrigués et reconnaissables à leur aménagement en courbes de niveau, au premier plan, et des exploitations d'élevage, à l'arrière-plan. C'est comment ailleurs ? Pages 68-69 du manuel 4. Vision idéalisée, la stupa boudhiste censée évoquer l'Inde et l'accompagnant en turban, ainsi que la localisation bucolique du quai de débarquement, ont peu à voir avec la réalité de l'événement, Source du texte ci-contre : Mathias et Mundy (2005).
Le riz (arroz) et les haricots rouges (feijão) sont présents sur toutes les tables du pays, à tous les repas, le couple arroz-feijão étant l'équivalent brésilien de ce qu'était naguère en France notre "pain quotidien" : les haricots proviennent des deux grandes zones d'agriculture familiale du pays, dans le Sud et le Nordeste, plus récemment des environs de Bras'lia où ils sont plantés en culture irriguée, sous de gigantesques "pivots", des rampes d'arrosages de plusieurs centaines de mètres de diamètre. Cette situation crée des tensions sociales qui prennent souvent une forme violente, et peuvent à tout moment mener à l'explosion. L'agriculture au Brésil ne représente qu'environ 5 % du PIB (Produit intérieur brut) du pays, mais l'industrie agroalimentaire représente 1/4 du PNB et 40 % des exportations . C'est en particulier le cas dans le Nordeste, où cohabitent terres en friches et paysans occupant des terres sans titre de propriété, d'où la vigueur des conflits dans cette région et l'émigration des Nordestins vers l'Amazonie orientale. 3, 6) ? Les défrichements de grande taille et aux contours géométriques sont caractactéristiques des grandes exploitation d'élevage. Ce petit éleveur rassemble ses bêtes dans le corral pour les vacciner. S'il est déjà un grand pays agricole, le Brésil est aussi – encore – un pays pionnier, son agriculture est en mutation constante, elle conquiert constamment des terres nouvelles, déplace ses frontières et ses spécialisations locales et régionales, dans un mouvement continu d'expansion pionnière et de réorganisation constante des régions déjà conquises. Pointeur .kmz sur l'image Google Earth de Miranorte (9°32'3.84"S / 48°35'25.37"O), Pointeur .kmz sur l'image Google Earth de São João d'Aliança (Goiás) 14°46'3.11"S / 47°22'36.90"O. 2 p. 254) 3. En Russie et autour de la mer Noire il existe un important potentiel d'anciennes terres agricoles abandonnées au cours de ces quinze à vingt dernières années (20 millions d'ha environ). Il s'agit dans ce cas de l'arc du déboisement : le riz pluvial y est la première culture pratiquée, à la fois pour nourrir les défricheurs et pour nettoyer les parcelles, avant de les ensemencer en herbe destinée à l'alimentation des bovins. Le Brésil est-il aujourd'hui capable de nourrir l'ense Aller à la navigation, 1. Le coton a suivi à peu près la même évolution que le soja, et dans ce cas également le Mato Grosso est devenu le principal producteur national. Ce qu'il faut retenir. Alors que sâouvre le salon de lâagriculture à Paris, coup de projecteur sur un géant de lâagriculture, le Brésil, Mis à jour le 24/02/2017 | 19:16publié le 24/02/2017 | 19:16. - "Brésil : les territoires de la question agraire". Canne à sucre, oranges, café et soja sont les grandes cultures commerciales du Brésil dont il occupe les tout premiers rangs mondiaux, en valeur comme en tonnage (voir les autres articles du dossier). Les exportations ont été multipliées par six depuis l'an 2000. Et le soja, naguère planté dans le Sud, vient désormais principalement du Mato Grosso où il progresse rapidement vers le nord. [5] Selon les dernières estimations de la FAO, sur 13,3 milliards d'ha de surfaces émergées de la Terre, 1,5 milliard est cultivé (cultures, plantations), 3,4 milliards sont consacrés à l'élevage (pâturages : prés, savanes), 3,9 milliards sont boisés ou forestiers et les 4,5 milliards restants sont les villes, les déserts, etc. 3. â Montrez que le Brésil est confronté à un défi alimentaire (doc. Moins de contraintes et de normes. Le riz, qui était naguère produit dans tout le pays, vient aujourd'hui principalement de deux régions spécialisées, dans le Rio Grande do Sul, en rizières irriguées, d'une part, et sur un arc allant du Mato Grosso au Maranhão d'autre part. On ne s'en étonnera guère, car c'est dans ces régions, par ailleurs immenses et peu accessibles, que l'élevage s'est le plus développé dans les dernières années, ce qui n'a évidemment pas facilité le dénombrement des animaux. Les mesures contre la canicule en Allemagne et en Espagne, C'est comment ailleurs ? (doc. Il n'en est que plus remarquable que, même avec ces chiffres très inférieurs à ceux de la Pesquisa pecuária municipal, le recensement révèle bien l'ampleur de cette croissance de l'élevage dans le nord du pays. Malheureusement, ces dernières se situent principalement en Amazonie, dans des régions mal dotées et mal desservies, si bien que les invasions illégales de terres continuent de plus belle, dans des régions plus attirantes. La forêt amazonienne est menacée par le développement intensif de l'élevage au Brésil, selon un rapport publié le 29 janvier par l'organisation écologique Greenpeace, à l'occasion du Forum Social Mondial de Belém (Brésil). L'agriculture de l'Argentine, emploie près de 7 % de la population active, en contribuant à environ 5 % du PIB, tout en assurant les trois quarts des exportations argentines. Mais, au Brésil, la politique macro-économique de fond reste orientée sur le développement économique à tout crin, basé sur l'exportation. L'Argentine est cultivée sur plus ou moins 14 % de sa superficie, soit 380000 km² sur les 2800000 km² de son territoire, mais près de la moitié de la superficie du pays est occupée par de l'élevage extensif. São João d'Aliança (Goiás), 2003
Résumé Au Brésil comme au Maroc, le secteur agricole est marqué par des différences extrêmes en termes de taille dâexploitation, ainsi que de niveau dâxéquipement, de capitalisation et de techniques. Girardi, E.P. Où se trouvent les terres disponibles, en réserve pour l'agriculture, sachant que les plus favorables en termes d'accessibilité et de qualité sont pour la plupart déjà exploitées. La (non) privatisation des aéroports aux Etats-Unis, C'est comment ailleurs ? Cliché Hervé Théry, Tamarana (Paraná), 2006
Depuis le début des années 90, la production agricole a plus que doublé et la production animale, elle, a triplé. Lâintensification écologique est comprise ici au sens large, câest-à-dire au sein Après quatre décennies de colonisation, lâAmazonie â comme dâautres régions forestières en Afrique et Asie tropicales - sâintègre de plus en plus vite aux grands enjeux mondiaux (sociaux, économiques et environnementaux). L'élevage mérite une attention particulière en raison de son poids économique et surtout de ses effets structurants sur l'espace. Sous la pression du Mouvement des sans-terre (MST, voir le glossaire) et grâce à la baisse du prix de la terre depuis la stabilisation de la monnaie (voir le glossaire) par le Plan Real en 1994, une vaste campagne de colonisation a été lancée, et des milliers de familles ont été installées dans des assentamentos, des zones de colonisation, sur des terres expropriées ou sur des terres publiques. Un récent rapport de l'Ocde et de la FAO considère que "l'augmentation ininterrompue des rendements devrait jouer un rôle plus important pour l'offre de produits végétaux que les nouvelles superficies mises en culture." Lorsqu'ils y parviennent, ils entrent à nouveau souvent en conflit, qui peut être violent, avec les anciens occupants ou avec d'autres immigrants, petits paysans comme eux ou éleveurs, aux méthodes parfois expéditives : ce n'est pas par hasard que la région du bico do papagaio (le "bec de perroquet", à la pointe septentrionale de l'État de Tocantins, est celle où se sont produit les conflits les plus meurtriers. On distingue aussi les retenues d'eau nécessaires à l'alimentation des rampes. Même si elle perdu de sa force, à mesure que l'exode rural se complète, la question de la réforme agraire reste donc posée. Clichés : Hervé Théry, São João d'Aliança (Goiás), 2003. L'étalement de pays en latitude (5°14'N / 33°40'S) et en longitude, des contreforts andins (73°52'O), à l'océan Atlantique (34°48'O) permet d'y cultiver aussi bien les plantes tropicales que celles du monde tempéré et les conditions du milieu naturel, principalement climatiques, sont parmi les principaux déterminants de ses spécialisations : le poivre, la mauve, le jute et le palmier à huile apprécient le climat chaud et humide de l'Amazonie ; les climats subtropicaux de São Paulo et du Sud leur permettent de jouer à la fois sur les denrées tropicales (canne à sucre, café, arachide) et sur les grains (maïs, soja), les fruits et les légumes de climats tempérés (pomme de terre, blé, avoine, raisin, pommes). Les paysans installés dans cette zone de réforme agraire ont créé une coopétarive pour commercialiser leur production (en briques de lait UHT), qui affiche clairement (et fièrement) qu'il s'agit de "produits de la réforme agraire".