Certains à sa droite ont traduit qu’il y a trop de Juifs dans les cimetières[14] ». Faisant le rapprochement entre son passage à L'Heure de vérité et la date des événements, il réplique que son parti est la cible d'un « complot qui vise à bâillonner le FN »[6]. Le cercueil de Félix Germon, octogénaire décédé 15 jours plus tôt, non recouvert de terre, est sorti de sa tombe. Le Premier ministre Michel Rocard assiste à l’office de Shabbat à la Synagogue de la rue des Victoires. La réaction de l’opinion publique contre l’extrême-droite est forte, Selon le sociologue Paul Yonnet, dont l’article, , la « fantasmagorie » de la renaissance de l’antisémitisme. François Mitterrand rend visite, le soir, au grand-rabbin de France. Le 11 mai la profanation de Carpentras fait la une de tous les quotidiens. L'instruction établira plus tard que la jeune femme est une mythomane, mais ses propos alimentent alors la tension autour de l'affaire. : 04 90 63 07 22. Carpentras profanation tombes. Une critique de « l’exploitation politique » de l’affaire de Carpentras vient, dans un deuxième temps de l’affaire, des médias et des politiques. Le 10 mai 1990, deux femmes venues se recueillir dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse), l’un des plus vieux d’Europe occidentale, découvrent une profanation. Le président François Mitterrand participe à l'une d'entre elles à Paris. La profanation était antisémite. Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, 34 sépultures du petit cimetière juif de Carpentras sont profanées, dans cette ville où vit une communauté juive ancestrale datant de l'époque des "juifs du Pape". Jean-Claude Gos a été tué le 23 décembre 1993 à moto sur une route de la grande banlieue d'Avignon, par une voiture dont le conducteur (Rachid Belkir, 36 ans) sera retrouvé mort en 1995, tué de deux balles dans le torse et plongé dans le Rhône (probablement victime d'un règlement de comptes, l'homme étant connu des services de police pour ses liens supposés avec des trafiquants de drogue)[28], deux lourdes pierres attachées aux pieds[29],[30]. Marseille (AFP) - Trente ans après, la profanation du cimetière juif de Carpentras reste un des actes antisémites les plus marquants de l'après-guerre en France: il avait suscité une mobilisation historique, jusqu'au sommet de l'Etat où la responsabilité de l'extrême droite avait été pointée du doigt. Hubert Védrine, conseiller de François Mitterrand et porte-parole de la présidence de la République (1988-1991), a déclaré, sur France Culture le 9 janvier 2015, à propos de ces événements : « Carpentras, c'était une manipulation, largement »[19],[20]. Dans les mois suivant ces allégations (lancées par Mireille Dumas dans son émission Bas les masques sur France 2), nombre de clubs et de boutiques spécialisées ont été fermés ou mis sous surveillance par divers organismes (l'émission ne fait toutefois aucun lien direct avec l'affaire de Carpentras). En mai 1990, dans le cimetière juif de Carpentras, des tombes ont été profanées, un corps exhumé et son empalement simulé. Des legionnaires revendiquent dans une lettre adressée au procureur de la République, les actes commis en mai 1990. Elle témoigne en effet de la progression des idées racistes et … De nombreuses personnalités politiques (entre autres Jack Lang, Jean-Claude Gaudin, Harlem Désir, Raymond Barre, Lionel Jospin, Pierre Mauroy et Georges Marchais) se rendent sur les lieux. Images factuelles du reportage d'actualité et déclaration du ministre de l'Intérieur, Pierre JOXE. Carpentras devient un souvenir traumatique utilisé dans le storytelling du parti. Ce souvenir éveillé, la profanation se transforme en affaire. Ce mécanisme est manifeste dans les médias. Annie Kriegel critique dès le 29 mai 1990, dans Le Figaro, la « fantasmagorie » de la renaissance de l’antisémitisme. Il dénonce ses quatre complices et ceux-ci sont arrêtés aussitôt, sauf l'un d'entre eux, le meneur, Jean-Claude Gos — qui avait été interpellé dès le 11 mai 1990[27] et relâché après 24 heures —, skinhead originaire de Denain (1966-1993) et membre du PNFE. (…) Mais, ce pourrait être aussi des mouvements subversifs islamiques dont on sait qu’ils ne portent pas spécialement dans leur cœur les Juifs »[13]. Abonnez-vous http://bit.ly/inasociete Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, le cimetière juif de Carpentras était profané. Aujourd’hui, le nom de la ville de Carpentras reste lié à la profanation de son cimetière juif, et au FN. Le 10 mai, la France se souviendra de la tristement célèbre profanation du cimetière israélite de Carpentras (Vaucluse) survenue il y a vingt-cinq ans. Elles sont de ce fait largement médiatisées, notamment quand plusieurs tombes sont saccagées et que l'on s'en prend aux corps. La profanation du cimetière de Carpentras symbolise la résurgence de l'antisémitisme en France et suscite émotion et inquiétudes. Justice est faite ! Jacques Toubon soupçonne, lui, dans Le Monde du 25 juillet 1990, une manipulation dans « l’horrible drame de Carpentras ». La police suit dans un premier temps la piste des groupuscules d'extrême droite et néonazis. C'était selon lui le souhait des autorités religieuses juives de Paris qui ne voulaient pas que l'événement soit récupéré politiquement par l'extrême gauche[9]. Carpentras profanation tombes > Tweeter Partager par email Exporter Ajouter aux favoris Ajouter à ma playlist Carpentras profanation tombes A2 Le Journal 20H . « Rumeurs et néonazis : retour sur l'affaire du cimetière de Carpentras » Article publié le 31 juillet 2013 dans Midi libre. La profanation de Carpentras : des tombes juives vandalisées Le 8 mai 1990, 34 sépultures sont saccagées dans le cimetière de la petite ville du Vaucluse. C'était pendant la nuit du 8 au 9 mai 1990. Le procès débute huit mois plus tard à Marseille, dure une semaine, et le verdict est rendu le 24 avril 1997. On doit se taire et méditer, mais. Résumé de la rubrique. L'arrivée rapide sur les lieux du ministre de l'Intérieur, Pierre Joxe, qui stigmatise les « abominations racistes » est en effet vite relayée par les journaux télévisés et radiodiffusés qui reprennent ses propos, mais sans informations précises sur la réalité des faits[4]. Le 10 mai 1990, deux femmes venues se recueillir dans le cimetière juif de Carpentras (Vaucluse),l’un des plus vieux d’Europe occidentale, découvrent une profanation. Des rumeurs locales évoquent des messes noires qui auraient dégénéré ou la délinquance morbide de la jeunesse dorée de Carpentras[21]. Le corps d’un octogénaire inhumé quelques jours auparavant a été déterré et exhibé à la vue des visiteurs dans un simulacre d’empalement. Le 24 avril 1997, 4 skinheads avignonnais étaient condamnés a des peines comprises entre 20 et 24 mois de prison par le tribunal de Marseille. Ainsi, le 11 novembre 1995, dans un meeting à Carpentras, Jean-Marie Le Pen demande des excuses à l’État. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. La France a appris avec stupeur la profanation des tombes du cimetiere juif de Carpentras. La veille de la découverte la profanation, le soir du 9 mai 1990, dans l’émission L’Heure de vérité, Jean-Marie Le Pen a répondu à un journaliste que « les Juifs ont beaucoup de pouvoir dans la presse comme les Bretons dans la Marine ou les Corses dans les douanes ». Dans la nuit du 9 au 10, trente-quatre sépultures du cimetière juif de Carpentras, un des plus importants et des plus anciens de France, sont profanées. INA. Vingt-deux ans après l’affaire, Marion-Maréchal Le Pen, élue députée de la 3e circonscription du Vaucluse, comprenant Carpentras-Sud, affirme triomphalement que « l’outrage infligé à Jean-Marie est nettoyé. Des tombes juives vandalisées" Télévision. Il avait suscité une Histoire En images: en mai 1990, l'indignation en Alsace après la profanation du cimetière de Carpentras . Un mat de parasol (accessoire qui sert à marquer les futures tombes) est retrouvé sous le corps, comme glissé entre ses jambes : on parle d'un « simulacre d'empalement », mais l'examen anal effectué par les deux médecins légistes révèle qu'il ne porte aucune trace du manche de parasol[3]. Claude Lanzmann parle, à propos de la profanation, d’une « démarche d’anéantissement absolu […] ce que faisaient les nazis dans les camps d’extermination » dans un article de Le Figaro du 12-13 mai (Des spécialistes tentent d’évoquer cet acte inqualifiable). Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, 34 sépultures du cimetière juif de Carpentras ont été profanées. Les reportages d’Antenne 2 rappellent la mémoire d’Auschwitz. Tél. Mais les faits n'ont été découverts que le 10. Alors que l'époque est marquée par de multiples saillies antisémites de Jean-Marie Le Pen, qui suggère encore le 9 mai 1990 dans l'émission L'Heure de vérité que les Juifs ont trop de pouvoir dans la presse, « comme les Bretons dans la Marine ou les Corses dans les douanes »[12],[13], le Front national et son président sont montrés du doigt. Ce 10 mai, la France se souviendra de la tristement célèbre profanation du cimetière israélite de Carpentras (Vaucluse), survenue il y a vingt-cinq ans. Trente-quatre tombes ont été saccagées, des stèles ont été cassées et, comble de l’horreur, le cadavre de Félix Gramon, octogénaire enterré quelques semaines plus tôt, a été exhumé et humilié : on a pratiqué sur lui un simulacre d’empalement sur un piquet, une étoile de David arrachée à une tombe lui a été posée dans la main. Cimetière juif Carpentras. Dans les jours qui suivent, National-Hebdo, le journal du FN, accuse le KGB puis une organisation terroriste palestinienne[13]. Des manifestations imposantes contre le racisme et l'antisémitisme sont organisées durant la semaine qui suit, souvent couvertes de banderoles et de slogans « Le Pen, les mots, Carpentras, les larmes »[7]. Profanation du cimetière de Carpentras : réaction de Pierre Joxe ministre de l'Intérieur - Vidéo Ina.fr SVOD : … Les dirigeants locaux du FN, Guy Macary et Fernand Teboul, faisaient eux-mêmes partie de la communauté juive[28], ce qui ne pouvait que déplaire aux néonazis. François Mitterrand aurait alors « forcé la main » aux autorités juives pour que la manifestation ait lieu entre la place de la République et la place de la Bastille, lieux traditionnels de rassemblement de la gauche française[10],[11]. Les malfaiteurs ont laissé, sur un poteau voisin, l’inscription « Souvenir des voisins ». Le cimetière juif de Carpentras est l'un des sites juifs importants du département de Vaucluse, et le cimetière juif le plus ancien de la région. La réaction de l’opinion publique contre l’extrême-droite est forte, les demandes d’interdiction du FN se multiplient (citées par Paul Yonnet dans La machine de Carpentras) : «Alors faut-il interdire Le Pen ? (…) Mais, ce pourrait être aussi des mouvements subversifs islamiques dont on sait qu’ils ne portent pas spécialement dans leur cœur les Juifs », « arrangé pour que tous les indices qui existaient soient détruits le premier jour », « Carpentras, c'était une manipulation, largement », « admis et intégré le caractère odieux de leurs actes », « Que les Juifs aient beaucoup de pouvoir dans la presse, comme les Bretons en ont dans la marine, ou les Corses dans les douanes, ça ne me paraît pas discutable. Profanation du cimetière de Carpentras. Le corps de Félix Germon, décédé 15 jours avant, est exposé nu sur une tombe, un piquet de parasol entre les jambes simulant un empalement. L'affaire s'enflamme, d'autant plus que le président de l'Assemblée nationale Laurent Fabius, au journal télévisé de 20 h sur TF1, la voix tremblante, raconte que le corps de Félix Germon a été sauvagement empalé « un manche de pelle enfoncé dans l'anus », suggérant ainsi un empalement réel[3]. Théâtre de la profanation de son cimetière juif en mai 1990, la ville de Carpentras symbolise, dans l’imaginaire frontiste, la sournoise manipulation dont le parti de Jean-Marie Le Pen aurait été victime. L'avocat Serge Klarsfeld déclare le 10 mai « Le Pen a dit hier soir qu'il y avait trop de Juifs dans la presse. Magali Eléouet. 10 mai 1990 : La profanation 34 tombes du cimetière juif de Carpentras sont saccagées. Je dénonce donc le racisme, l’antisémitisme, l’intolérance. Il invite à plutôt « chercher soit du côté des communistes qui semblent être les maîtres d’œuvre de toute cette opération. L'affaire a été résolue six ans plus tard par la condamnation de quatre néonazis. Mais les faits n'ont été découverts que le 10. Leurs participants auraient selon elle commis la profanation, ainsi que le meurtre d'une autre jeune femme, Alexandra Berrus, retrouvée morte en 1992. Jacques Toubon soupçonne, lui, dans, Un des responsables de la profanation de Carpentras, le militant nationaliste et skinhead. La profanation du cimetière juif de Carpentras Dès le 10 mai 1990, la macabre profanation de tombes juives à Carpentras réunit l’ensemble de la classe politique contre le Front National. La profanation du cimetière juif de Carpentras. Il avait suscité une mobilisation historique, jusqu’au sommet de l’Etat. « L’effet Carpentras », c’est-à-dire l’acuité publique du sentiment antiraciste et la vindicte à l’égard du FN, fait néanmoins, par la suite, « machine arrière », selon le titre d’un article de Nonna Mayer. Avec un cinquième individu décédé depuis dans un accident de moto, ils avaient profané une trentaine de tombe du cimetière juif de Carpentras dans la nuit du 8 au 9 mai 1990. First name, last name, surname et nickname : difference ? Dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, à Carpentras où vit une communauté juive qui date de l'époque des « juifs du Pape », 34 sépultures juives sont profanées : stèles renversées et brisées, sans inscriptions antisémites. On doit se taire et méditer, mais lorsque les criminels sont connus, on doit les dénoncer, nous les connaissons. Par Virginie Ikky, Le 9 avril 2014 . Le Front national est alors en pleine ascension électorale. 2:00. François Mitterrand rend visite, le soir, au grand-rabbin de France. Le lendemain, le président de la LICRA, Pierre Aïdenbaum, tient une conférence de presse. La profanation du cimetière juif de Carpentras, dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, reste l’un des actes antisémites les plus marquants de l’après-guerre en France. • Yves Bertrand, Je ne sais rien… mais je dirai (presque) tout, Conversations avec Eric Branca, Plon, 2007 (ISBN 9782259202954) video 10 mai 1990 1192 vues 02min 00s. Certes il est clair que les leçons des excès de la profanation du cimetière de Carpentras n'ont pas été retenues. En 1995, Jessie Foulon, une jeune femme de Carpentras renforce cette rumeur en évoquant des orgies organisées dans le cimetière et que la profanation aurait eu lieu dans le cadre d'un jeu de rôles[22]. Trente ans après, la profanation du cimetière juif de Carpentras reste un des actes antisémites les plus marquants de l’après-guerre en France: il avait suscité une mobilisation historique, Patrick Laonegro, le « cerveau » du commando de profanateurs, et Olivier Fimbry, un ancien militaire, sont condamnés à deux ans de prison ferme, tandis que les deux autres profanateurs, qui ont « admis et intégré le caractère odieux de leurs actes », sont condamnés à vingt mois de prison ferme[31]. Trente ans après, la profanation du cimetière juif de Carpentras reste un des actes antisémites les plus marquants de l’après-guerre en France: il avait suscité une mobilisation historique, Horaires du cimetière : Été : du 1er Avril au 31 octobre, de 8h00 à 19h00 Il y a un peu plus d'un an, le 3 décembre 2019, les Bas-Rhinois découvraient la profanation de 107 tombes juives dans le cimetière de Westhoffen. Site officiel de la Ville de Carpentras. En 1998, le documentaire Jeux de rôle à Carpentras de Jean-Louis Comolli, diffusé sur Arte dans la série Les Mercredis de l'Histoire notamment le 2 mai 2001, rappelle — en se basant sur les documents publiés par Nicole Leibowitz dans L'Affaire Carpentras (Plon) — les fausses informations diffusées par les médias de l'époque, et confirme, soutenant la thèse de la journaliste, l'existence de manipulations délibérées de l'information autour de l'affaire, afin de faire inculper le fils innocent du maire de Carpentras qui se trouvait être un amateur de jeux de rôle (outre le titre du film, aucune référence directe n'est faite à la pratique du jeu de rôle dans le documentaire). date anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Comme des gens du Front national se sont aperçus qu'un certain nombre de lobbies juifs, comme celui de M. Kahn, leur ont fait une persécution systématique, ils ont l'impression d'en voir beaucoup, c'est vrai », « Le 11 novembre 1991, alors qu'il avait organisé une manifestation à Carpentras, le leader du FN avait exigé «des excuses d'Etat» en réponse aux «mensonges d'Etat». La candidate FN Marie-France Stirbois est élue députée à Dreux le 4 décembre 1989 et Jacques Bompard, l’un des fondateurs du FN, fait une percée à Orange, ville du Vaucluse, avec 18% aux municipales de 1989 (il est élu maire de cette même ville en 1995). Réaction de Pierre Joxe ministre de l'Intérieur. La profanation du cimetière juif de Carpentras, dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, reste l’un des actes antisémites les plus marquants de l’après-guerre en France. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le Front national, tenu pour moralement responsable du forfait, était mis au ban de la nation. Fièrement propulsé par  - Conçu par Thème Hueman. Ces actes étaient, en 2018, en forte hausse (+74%), les Juifs ayant notamment été une cible privilégiée d’actes de barbarie (l’affaire Ilan Halimi en 2006 par exemple) et des attentats islamistes (attentats de mars 2012 de Mohammed Merah à Toulouse, attaque de l’Hyper Cacher de Vincennes en janvier 2015, etc.). La profanation du cimetière juif de Carpentras, dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, reste l’un des actes antisémites les plus marquants de l’après-guerre en France. Jean-Marie Le Pen avait ainsi déclaré que les chambre à gaz des camps nazis étaient « un détail de l’histoire » au micro du Grand Jury de RTL le 13 septembre 1987, et avait fait un jeu de mot douteux sur le nom de l’homme politique Michel Durafour (« Durafour-crématoire ») le 3 septembre 1988. Il avait suscité une mobilisation historique, jusqu’au sommet de l’Etat. Deux semaines avant est publiée dans l’Express une enquête du journaliste Éric Conan sur la collaboration de l’État français à la déportation des Juifs, par des parcages à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande. Le 14 mai, une manifestation appelée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) rassemble, La profanation du cimetière de Carpentras provoque. Cet agent de sécurité à Nîmes dit ressentir le besoin de se libérer de ce secret pour changer de vie alors qu'il est au bout du rouleau, au chômage et sur le point d'être expulsé, croyant sans doute avec ses aveux obtenir l'aide des RG, service disposant de précieuses relations, dans sa recherche d'emploi[7]. La profanation du cimetière de Carpentras symbolise la résurgence de l'antisémitisme en France et suscite émotion et inquiétudes. Lors de cette conférence de presse, l'avocat déclare « J'ai bien l'intention de jouer le petit Zola de Carpentras »[24]. Dans son éditorial du 11 mai, Le Figaro évoque l’« holocauste nazi ». La profanation ne sera découverte que le 10 mai et réserve une mise en scène macabre. Selon Yves Bertrand, François Mitterrand aurait demandé à la police de privilégier la recherche du coupable au sein du Front national[18]. L’indignation est générale, et les témoignages de solidarité à l’égard des concitoyens juifs se multiplient. « l’outrage infligé à Jean-Marie est nettoyé. Bas-Rhin : Christophe Castaner annonce des mesures après la profanation d’un cimetière juif. Cette découverte provoque un vif émoi en France. Dans la journée du 9 mai, personne n'entre dans le cimetière ce qui explique que la profanation ne soit découverte que le lendemain[1]. Cela est rendu public plus tard, mais la profanation ne date pas du 10 mai comme annoncé initialement mais du 8 mai, soit la veille du passage de Jean-Marie Le Pen à la télévision[11]. A Carpentras, dans le Vaucluse, des inconnus ont profané le cimietière juif. Télévision Le lundi suivant la profanation, six chaînes diffusent le documentaire d’Alain Resnais Nuit et Brouillard (1955), qui traite de la déportation. Le documentaire produit notamment les comptes rendus dressés par les Renseignements généraux des conversations téléphoniques entre Jacques Pradel et le procureur de la République de l'époque, conversations au cours desquelles ils s'entendaient pour faire pression sur la juge d'instruction. Les profanations de cimetière marquent les esprits car elles enfreignent le respect et la paix dûs aux disparus. 20 ans plus tard en 2010, ce sont 37 tombes du carré musulman du cimetière de Strasbourg qui sont vandalisées, ce qui enclenche un nouveau scandale. Une centaine de manifestations dénonçant le racisme et l’antisémitisme sont organisées en France entre le 10 et 18 mai. Le FN organise une conférence de presse en forme de contre-attaque le 11 mai[13]. Elle occupe la une des journaux jusqu’au 16 mai suivant. INA.