Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, généralement appelé par convenance Alexis de Tocqueville, né à Paris le 29 juillet 1805, mort à Cannes le 16 avril 1859 [1], est un philosophe politique, politiste, précurseur de la sociologie et homme politique français.. Né dans une vieille famille de la noblesse de Normandie, il suit des études de droit et devient magistrat en 1827. Tocqueville s’en inquiète : les conséquences de cet état de choses sont funestes et dangereuses pour l’avenir 1. Mais assurément, Socrate aurait eu plus de liberté — d'expression et même d'action — si, comme Aristote, il avait fui Athènes et sa démocratie, au lieu d'en accepter les lois, bonnes et mauvaises, édictées et appliquées par lui et ses concitoyens. Le philosophe franco-suisse Benjamin Constant est l'un des premiers à mettre en avant ce risque dans ses Principes de politique (1806), tout en défendant la nécessité d'un régime représentatif : « L'erreur de ceux qui, de bonne foi dans leur amour de la liberté, ont accordé à la souveraineté du peuple un pouvoir sans bornes, vient de la manière dont se sont formées leurs idées en politique. ». Ce serait une grave erreur d'assimiler la légitimité à la seule « volonté souveraine » ou à la seule règle de la majorité, à l'exclusion d'autres valeurs constitutionnelles[13]. La dernière modification de cette page a été faite le 31 octobre 2020 à 06:21. Notre Cour a souligné plusieurs fois que, dans une large mesure, l'adoption de la Charte (Charte canadienne des droits et libertés) avait fait passer le système canadien de gouvernement de la suprématie parlementaire à la suprématie constitutionnelle. La tyrannie de la majorité réside ainsi dans l’oubli de l’intérêt général et la pénalisation de certaines parties de la population. TAILLE DU FICHIER: 4,32 MB. Obama réélu, l’Amérique est foutue. Qu’est-ce donc que cette loi, sinon la loi de pure équité, – la loi d’égale liberté ? B. Roth- La solution apparente est un double coup de théâtre : la disparition inattendue de Lindbergh au milieu de sa présidence, le coup d’état de Wheeler. Selon Olson, plus les groupes sont grands plus ils sont confrontés au problème des passagers clandestins. Tyrannie de la majorite, De tocqueville alexis, L'herne. 3,00 ... Avis (2) Nous informons nos lecteurs qu'en raison de la nature immatérielle de cet article aucun remboursement ne pourra être demandé. S'installe alors une sorte de servitude douce, la tyrannie d'une majorité - nécessairement oppressive à l'égard de la minorité - qui s'en remet à l'Etat tout-puissant, à charge pour lui d'étendre l'égalité des conditions et de veiller à la vie paisible et à la prospérité de chacun. que je refuse à un seul de mes semblables, je ne l'accorderai jamais à plusieurs. dont il applique les lois? 13 thoughts on “ Démocratie, tyrannie des minorités, paradoxes de la majorité ” Ping : iPhilo » Démocratie, tyrannie des minorités, paradoxes de la majorité piquet 23 juillet 2017 à 20:06. ». Tyrannie de la majorité (Français) Relié – 25 avril 2018 de Alexis de Tocqueville (Avec la contribution de) 1,0 sur 5 étoiles 1 évaluation Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, IV, 6, 1840 Premier écueil : la tyrannie de la majorité Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu’en matière de gouvernement la majorité d’un peuple a le droit de toute faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l’origine de … Bonnal Nicolas. Une nation est comme un jury chargé de représenter la société universelle et d'appliquer la justice qui est sa loi. Résumé. Ces remarques ont été reprises ultérieurement par le philosophe Friedrich Hayek, en particulier dans La Constitution de la liberté[8] (1960). Prenons le cas canadien. Un écrit magistral sur la tyrannie et le servilisme que la démocratie (c'est-à-dire la tyrannie de la majorité) entraîne partout et auprès de tout le monde. La Constitution (considérée comme la loi suprême du pays) limite ses pouvoirs afin d'éviter qu'il en abuse (éviter « la tyrannie de la majorité ») et afin que soient préservées les valeurs constitutionnelles. Alexis de Tocqueville est la figure de proue du libéralisme en philosophie politique. 3- La tyrannie de la majorité : Ce qui caractérise en politique la Démocratie de l’Aristocratie, c’est que la première est fondée sur la volonté générale dont parle Rousseau. ». Il existe une loi générale qui a été faite ou du moins adoptée, non pas seulement par la majorité de tel ou tel peuple, mais par la majorité de La tyrannie de la majorité est plus dangereuse encore intellectuellement que la répression brutale de l’inquisition ou des différentes formes de censure ; les dernières tentent d’empêcher la diffusion de ce qui est déjà conçu, la première empêche de concevoir. Et ce qui me répugne le plus en Amérique, ce n'est pas l'extrême liberté qui y règne, c'est le peu de garantie qu'on y trouve contre la tyrannie. Wesh wesh les amis (lol) cette semaine on prend au sérieux l'affirmation de Jean-Marc Ayrault, et on demande à Tocqueville son petit avis. Tyrannie de la minorité. ou elle se dissout. Cette loi, c'est la justice. La majorité reconnaît ces deux barrières, et s’il lui arrive de les franchir, c’est qu’elle a des passions, comme chaque homme, et que, semblable à eux, elle peut faire le mal en discernant le bien[3]. Prix de soutien : 5 €, 10 €, 20 €, 50 € ou 100 €. Tyrannie de la majorité - Alexis de Tocqueville. " C’est pour cela que Tocqueville utilisel’expression « tyrannie de la majorité ». », Démocratie comme dictature de la majorité, Loi allemande des pleins pouvoirs de 1933, Alexis de Tocqueville : « La tyrannie de la majorité », extrait du tome I de, Conférence Isaiah Berlin : Les valeurs libérales en période difficile, La place du juge constitutionnel dans la vie publique, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Tyrannie_de_la_majorité&oldid=176081905, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Mais, dans les démocraties libérales (démocraties constitutionnelles), le Parlement (représentant le peuple) n'est pas omnipotent. En démocratie, la crainte est toujours justifiée d’une « tyrannie de la majorité » [1]. Les hommes, en se réunissant, ont-ils changé de caractère? Cette concentration des pouvoirs, en même temps qu’elle nuit singulièrement à la bonne conduite des affaires, fonde “le despotisme de la majorité”[2]. Ainsi, lorsqu'un ensemble d'individus ont un intérêt en commun, mais sont inorganisés, il se peut qu'ils ne fassent rien. La vidéo « Alain Soral – La tyrannie de la minorité » est disponible en VoD ! La démocratie est la loi de la majorité. On remarque donc en lui une tendance habituelle qui le porte à réunir toute espèce d’autorité dans son sein. Pour moi, je ne saurais le croire ; et le pouvoir de tout faire, que je refuse à un seul de mes semblables, je ne l’accorderai jamais à plusieurs[5]. Il n'y a pas, à vrai dire, de gouvernement mixte (dans le sens qu'on donne a ce mot), parce que, dans chaque société, on finit par découvrir Si la volonté du grand nombre ne peut annuler le premier principe de moralité en ces cas-là, non plus elle ne le peut en aucun autre. Dans Le Droit d'ignorer l'État (1850), Herbert Spencer pointe également ce problème : « Des superstitions politiques auxquelles il a été fait allusion précédemment, aucune n'est aussi universellement répandue que l'idée selon laquelle les majorités seraient toutes-puissantes. Un écrit magistral sur la tyrannie et le servilisme que la démocratie (c'est-à -dire la tyrannie de la majorité) entraîne partout et auprès de tout le monde. Pour Tocqueville, il existe un empire de la majorité Les individus doivent se conformés à la majorité sinon ils risquent d'être marginalisés. Ce n'est pas que, pour conserver la liberté, je crois qu'on puisse mélanger plusieurs principes dans un même gouvernement, de manière à les opposer réellement l'un à l'autre. Lors de son voyage aux Etats-Unis, il a pu décrire la démocratie naissante. AUTEUR: Alexis de Tocqueville Premièrement, une constitution peut fournir une protection supplémentaire à des droits et libertés fondamentaux qui, sans elle, ne seraient pas hors d'atteinte de l'action gouvernementale. Le philosophe franco-suisse Benjamin Constant est l'un des premiers à mettre en avant ce risque dans ses Principes de politique (1806), tout en défendant la nécessité d'un régime représentatif : Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. NOM DE FICHIER: Tyrannie de la majorité.pdf. Son exercice me parait au-dessus des forces de l'homme, quel qu'il DATE DE PUBLICATION: 2018-Apr-25. Ce que je reproche le plus au gouvernement démocratique, tel qu'on l'a organisé aux Etats-Unis, ce n'est pas, comme beaucoup de gens le prétendent en Europe, sa faiblesse, mais au contraire sa force irrésistible. La justice forme donc la borne du droit de chaque peuple. Or on assiste aujourd’hui à une autre forme d’asservissement : celle de l’espace public par les revendications identitaires de minorités, ou plutôt d’individus se considérant comme discriminés selon une dimension de leur être qu’ils affirment à la fois essentielle et minoritaire. Quand donc je refuse d'obéir à une loi injuste, je ne dénie point à la majorité le droit de commander; j'en appelle seulement de la souveraineté du peuple à la souveraineté du genre humain. Dans l'arrêt R. c. Big M Drug Mart Ltd. (1985), le juge Dickson de la Cour suprême du Canada affirme (pour la majorité) : « Une majorité religieuse, ou l'état à sa demande, ne peut, pour des motifs religieux, imposer sa propre conception de ce qui est bon et vrai aux citoyens qui ne partagent pas le même point de vue. Mais si elle agit comme si la minorité n’existait pas, qu’elle en ignore absolument les intérêts et les avis, pire, qu’elle l’opprime, on est en présence d’une . », « Mais la majorité elle-même n’est pas toute-puissante. Sinon, il doit être une troisième fois reconnu qu’il est une loi à laquelle la voix populaire doit déférer. L’autorité du plus grand nombre, en un tel cas, serait-elle valide ? Indice curieusement exercée au nom de la démocratie. Qu'est-ce donc qu'une majorité prise collectivement, sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent Quand une société en vient à avoir réellement un gouvernement mixte, c'est-à-dire également partagé entre des principes contraires, elle entre en révolution Elle réduit la minorité au silence et lui interdit le droit à la parole. On peut entendre par politiquement correct "le cercle de la pensée" tel que décrit par Tocqueville, ou l'empire moral de la majorité et la "tyrannie de l'opinion sociale", selon John Stuart Mill. vivre sous d'autre lois. Sont-ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus forts ? Nous nions le droit d’une majorité d’assassiner, d’asservir ou de voler, simplement parce que l’assassinat, l’asservissement et le vol sont des violations de cette loi, – violations trop flagrantes pour être négligées. A Gateway to Selected Documents and Web Sites, Tyrannie de la Majoritéextrait deDe la Démocratie en Amérique, vol I affaires publiques. Tocqueville y voit le risque de la tyrannie de la majorité au dépend de la minorité. La constitutionnalisation de ces droits sert à garantir le respect et la protection qui leur sont dus. Qu'est-ce donc une majorité prise collectivement sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraire à un autre individu qu'on nomme la minorité? L'Angleterre du dernier siècle, qu'on a particulièrement citée comme exemple de ces sortes de gouvernements, était un État essentiellement aristocratique, bien qu'il se trouvât dans son sein de grands éléments de démocratie; car les lois et les moeurs y étaient ainsi établies que l'aristocratie devait toujours, à la longue, y prédominer et diriger à sa volonté les Dans une démocratie, le peuple est souverain (suprématie ou souveraineté parlementaire)[10] et les décisions politiques (telles que l'adoption des lois) sont prises à la majorité conformément au principe démocratique[11]. La toute-puissance me semble en soi une chose mauvaise et dangereuse. Il affirme : « La volonté du peuple signifie en pratique la volonté du plus grand nombre [...] Il est donc possible que les « gens du peuple » soient tentés d'opprimer une partie des leurs ; aussi est-ce un abus de pouvoir dont il faut se prémunir au même titre qu'un autre. tous les hommes. A Gateway to Selected Documents and Web Sites. Or, si vous admettez qu’un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n’admettez-vous pas la même chose pour une majorité ? 52(1) de la Loi constitutionnelle de 1982 : « La Constitution du Canada est la loi suprême du Canada ; elle rend inopérantes les dispositions incompatibles de toute autre règle de droit ». Procès, exil, incarcération, confinement : ERTV s'est fixé comme mission Sont-ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus Les lois promulguées par le Parlement sont de portée générale et s'appliquent à tous sans exception[12]. En d'autres mots, le principe du constitutionnalisme exige que les actes de gouvernement soient conformes à la Constitution. L'erreur est venue de ce que, voyant sans cesse les intérêts des grands aux prises avec ceux du peuple, on n'a songé qu'à la lutte, au lieu de faire attention au résultat de cette lutte, qui était le point important. Je pense donc qu'il faut toujours placer quelque part un pouvoir Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . », Influencé par Tocqueville, John Stuart Mill affirme dans son ouvrage De la liberté (1859), que « la tyrannie de la majorité » est l'un des maux contre lesquels la société doit se protéger. II n'y a pas donc sur la terre d'autorité si respectable en elle-même, ou revêtue d'un droit si sacré, que je voulusse laisser agir sans contrôle et dominer sans obstacles. »[citation nécessaire]. C'est ce que l'on nomme le paradoxe d'Olson. Ces risques ont en particulier été évoqués par les penseurs libéraux. « La démocratie est essentiellement un moyen, un procédé utilitaire pour sauvegarder la paix intérieure et la liberté individuelle. », « L'essence du constitutionnalisme au Canada est exprimée dans le par. Ils ont vu dans l'histoire un petit nombre d'hommes, ou même un seul, en possession d'un pouvoir immense, qui faisait beaucoup de mal ; mais leur courroux s'est dirigé contre les possesseurs du pouvoir, et non contre le pouvoir même. En tant que telle, elle n'est nullement infaillible. La Cour suprême du Canada précise : « La légitimité de nos lois repose aussi sur un appel aux valeurs morales dont beaucoup sont enchâssées dans notre structure constitutionnelle. social supérieur à tous les autres, mais je crois la liberté en péril lorsque ce pouvoir ne trouve devant lui aucun obstacle qui puisse retenir sa marche et lui donner le temps de se modérer lui-même. La majorité vit … Mais c'est là un 9 mins. Au-dessus d’elle, dans le monde moral, se trouvent l’humanité, la justice et la raison ; dans le monde politique, les droits acquis. Dans l’intervalle, le compromis constitutionnel fondateur, qui avait pour but d’empêcher une tyrannie de la majorité, risque de déboucher sur une tyrannie de la minorité. 441, à la p. 455). Mancur Olson développe dans son ouvrage Logique de l'action collective, la théorie que des intérêts mineurs denses seront au contraire surreprésentés face à une majorité diffuse. Trois raisons se chevauchent. Supposez encore que de deux races vivant ensemble – Celtes et Saxons par exemple, – la plus nombreuse décidât de faire des individus de l’autre race ses esclaves. La tyrannie de la majorité est une conséquence indésirable de la démocratie par laquelle une majorité démocratique peut opprimer une minorité si la démocratie n'est pas accompagnée de la reconnaissance de certains droits pour protéger les minorités. Supposez, une fois encore, que tous les hommes ayant un revenu annuel de moins de 50 livres sterling résolussent de réduire à ce chiffre tous les revenus qui le dépassent et d’affecter l’excédent à des usages publics. On s’en méfie, on les confond avec les sociétés secrètes, illégales. Cette autorité ne peut avoir d'autre source. Il y a des gens qui n'ont pas craint de dire qu'un peuple, dans les objets qui n'intéressaient que lui-même, ne pouvait sortir entièrement des limites de la justice et de la raison, et qu'ainsi on ne devait pas craindre de donner tout pouvoir à la majorité qui le représente. De même, les vieilles femmes ne tiennent aucun compte de l’avis des jeunes femmes, voire des jeunes hommes parce qu’elles ont pour elle la majorité du peuple des femmes qui gouvernent dans l’Assemblée des femmes. Et ces individus détenteurs de la toute-puissance peuvent alors s’en servir contre les citoyens de la minorité. Au lieu de le détruire, ils n'ont songé qu'à le déplacer[1]. Il affirme : « Les démocraties sont naturellement portées à concentrer toute la force sociale dans les mains du corps législatif. Ces limitations, que tous voudraient mettre à la volonté de la majorité, sont exactement les limitations fixées par cette loi. Le jury, qui représente la société, doit-il avoir plus de puissance que la société elle-même Leur résolution pourrait-elle être justifiée ? Le principe de la primauté du droit exige que les actes de gouvernement soient conformes au droit, dont la Constitution. Deuxièmement, une constitution peut chercher à garantir que des groupes minoritaires vulnérables bénéficient des institutions et des droits nécessaires pour préserver et promouvoir leur identité propre face aux tendances assimilatrices de la majorité »[14]. Celui-ci étant le pouvoir qui émane le plus directement du peuple, est aussi celui qui participe le plus de sa toute-puissance. La majorité dispose ainsi du pouvoir et dicte ses lois. soit, et je ne vois que Dieu qui puisse sans danger être tout-puissant, parce que sa sagesse et sa justice sont toujours égales à son ». De même, un homme peut se sentir étouffé dans une démocratie authentiquement et vigoureusement "participative" à cause des pressions sociales ou politiques qu'elle engendre et choisir de vivre sous un climat où il y a peut-être moins de participation à la vie publique, mais plus de place pour la vie privée, des formes d'organisation sociale moins dynamiques, moins grégaires, mais aussi moins de surveillance. Sinon, il y a quelque chose à quoi son autorité doit être subordonnée. Dans l'introduction d’Éloge de la liberté (1958) (ouvrage dans lequel se trouve la distinction de l'auteur entre la « liberté positive » et la « liberté négative »), Isaiah Berlin affirme : « Certains de mes critiques protestent avec indignation à l'idée qu'un homme puisse, en ce sens, avoir une plus grande liberté "négative" sous la férule d'un despote tolérant ou inefficace que sous une intraitable démocratie égalitariste. Cela peut paraître inadmissible pour ceux qui considèrent qu'avoir peu de goût pour la chose publique ou la société est le signe d'un malaise ou d'une profonde aliénation, mais les tempéraments diffèrent, et trop d'enthousiasme pour des normes collectives peut conduire à l'intolérance et au mépris de la vie intérieure de chacun. De la démocratie en Amérique - Alexis de Tocqueville (1840) - Le concept de tyrannie de la majorité; Les partis politiques - Maurice Duverger (1651) - Les dynamiques partisanes; Les aides aux tournages en Europe et en Amérique du Nord : une guerre pour augmenter l'attractivité du territoire et éviter la … ISBN: 9782851973542. ©Electre 2020 Suis-je en contradiction avec moi-même? Sinon, il y a évidemment une limite au pouvoir d’une majorité. Posté le décembre 01, 2012, 8:22 . Issue de "De la démocratie en Amérique", une analyse sur une des conséquences néfastes possibles de la démocratie. Le gouvernement qu'on appelle mixte m'a toujours semblé une chimère. », « Qu’est-ce donc qu’une majorité prise collectivement, sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraires à un autre individu qu’on nomme la minorité ? Son approche doit dailleurs beaucoup à la philosophie de Machiavel, d… forts? pouvoir. Quelle majorité ? langage d'esclave. Découvrez sur decitre.fr Tyrannie de la majorité par Alexis de Tocqueville - Collection Carnets de l'Herne - Librairie Decitre Pour bien comprendre l'étendue et l'importance des principes de la primauté du droit et du constitutionnalisme, il est utile de reconnaître explicitement les raisons pour lesquelles une constitution est placée hors de la portée de la règle de la simple majorité. Malgré la déférence dont font généralement preuve les gouvernements démocratiques envers ces droits, il survient des occasions où la majorité peut être tentée de passer outre à des droits fondamentaux en vue d'accomplir plus efficacement et plus facilement certains objectifs collectifs. », « La domination du grand nombre par le petit nombre, nous l'appelons tyrannie : la domination du petit nombre par le grand nombre est tyrannie aussi, mais d'une nature moins intense[6]. De sorte que, quelque insignifiante que soit la minorité et minime la transgression de ses droits qu’on se propose d’accomplir, aucune transgression de ce genre ne peut être permise[6]. Aussi Tocqueville est plus convaincant lorsqu’il montre que la majorité est comme un individu face à la minorité et que, puisqu’on admet la tyrannie d’un seul, il faut admettre la tyrannie de la majorité, ce qu’il a pu observer aux États-Unis vis-à-vis des esclaves noirs ou des amérindiens dépouillés de … La Charte protège les minorités religieuses contre la menace de "tyrannie de la majorité" »[15]. L'auteur montre que l'égalité des conditions provoque l'atomisation du corps social et finit par engendrer le conformisme des moeurs et des opinions et installer une sorte de servitude douce, la tyrannie d'une majorité qui oppresse la minorité. (Deuxième Partie : Chapitre VII). Lors donc que je vois accorder le droit et la faculté de tout faire à une puissance quelconque, qu'on appelle peuple ou roi, démocratie ou aristocratie, qu'on l'exerce dans une monarchie ou dans une république, je dis: là est le germe de la tyrannie, et je cherche à aller